En tant que spectateur, les impros qui m'ont le plus marquées sont celles qui avaient du détail. Je me souviens par exemple à la Licuqam de René Rousseau sur un vélo d'appartement pour se calmer de la réunion avec le psy conjugual, ou de Jean-Patrice Rémillard à la Lib prenant dans sa main l'oeil d'un prisonnier pour lui montrer le dehors comme si c'était une webcam. Les 2 joueurs avaient réussi à créer à partir des éléments de l'histoire une situation cocasse, bref un punch, un gag bien amené.
Et si on note bien, leurs punchs ne sont que des détails de l'histoire mais ces détails ont donné une telle force à leurs improvisations qu'elles sont devenues mémorables. A contrario, je me souviens pas du tout de l'histoire.
De tout façon, une improvisation est souvent une histoire simple. Les films, les livres sont toujours des histoires qu'on peut résumer. Ce qui va rendre l'histoire intéressante, c'est la complexité des personnages, des lieux, bref tous les petits détails qui mettent de la couleur.

Mon conseil d'aujourd'hui sera donc de penser à vos détails. Faites les exister ou utilisez les. Ceux seront eux qui rendront magique l'improvisation.